L’irruption de la déesse


À l’origine, je n’étais pas sensé écrire ce poème. Je l’ai pris comme un défi étant donné qu’une collègue de travail avait un prénom signifiant lumière dans une langue étrangère. Aussi m’a-t-il semblé assez logique de lui écrire un poème en son nom. Après tout, la lumière est un thème inspirant, n’est-ce pas ? Je vous laisse en juger dès à présent :

C'est en montant les yeux au ciel que je l'ai vue,
Dès lors, dès cette apparition je me suis tu.
Une ultime fois, j'ai regardé en arrière.
N'y ai perçut que mes regrets et mes revers.

J'ai avancé vers elle, comme possédé,
Par cette force écrasante, démesuré,
Qui m'a révélé une autre réalité, 
Que jusqu'à présent, parfaitement j'ignorais.

Cause et antidote de notre inconscience,
C'est en son nom que j'ai perdu toute raison.
Que maintenant, l'on ne prononce plus mon nom,
Mais que l'on me connaisse sous autre apparence.

Le fanatisme qui me prend quand on l'évoque,
Fait sans doute déduire un réflexe équivoque,
À celui qui ne connait pas ma passion, 
Pour celle que je prend en adoration.

Son rite s'imposera par lui ou par moi,
Car c'est dans celui-ci que l'on refait un Soi,
Et où je retrouve l'extase d'exister,
Où je me retrouve à nouveau plein et entier.

Son piédestal, je le déclare, tant j'en suis sûr,
Que ce dernier sera et restera pur,
Son culte, je m'en ferais le thuriféraire,
Car c'est bien elle, parmi tout, que je vénère.

Elle qui apparaît quand disparaît le soir,
C'est d'elle dont je fais l'éloge, comme Ovide,
De la lueur dans les moments de désespoir,
De la Lumière, antagoniste du Vide.

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