Je ne sais pas si tout le monde ici a été voir le film « Oppenheimer ». C’est, je trouve, un long-métrage assez intéressant, au moins au point de vue de la culture scientifique et historique, bien que romancé. Néanmoins, nous ne devons pas oublier que la paix mondiale est toujours menacée par l’existence d’armes de destruction massive. Quel que soit votre avis sur le sujet, et je ne le critiquerai pas ici, j’ai moi même une opinion dessus que je compte exposer sous une forme poétique. Je vous laisse seuls juges de mes pensées.

Je souhaiterai vous conter ce jour si funeste,
Connu par un souvenir commun immodeste,
Par le fracas qu'il fit dans la cité martyre,
Et la fin de ceux qui subirent la céleste ire.

Qu'il est détestable ce fusil de théâtre,
Qui conduit nos adversaires honnis dans l'âtre,
Et cette infâme, abhorrable tendance humaine,
À détruire son prochain de par sa haine.

L'excès, tout le temps, la mesure, nullement,
Tel est le chemin choisi par les corrompus,
Dont l'âme, rongée par le sable des sentiments,
Les rend à tout jamais dans les ombres perdus.

Recuisant, longtemps, leur rancœur à petit feu,
Repensant à leur ressentiment, constamment,
Repoussant leur raison aux recoins dangereux,
Réverrant l'éclat de leur courroux délirant.

Des profondeurs de leur esprit vient l'enfer,
Qu'ils comptent bien, alors, déchaîner sur tous,
Oubliant un peu trop vite les chaînes de fer,
Qu'ils se placent aux chevilles, ignorant les secousses.

D'un monde périssant dans une horreur ardente,
Permettant le long règne du mal primitif,
Dominant le monde au moment où la détente,
Appuyée, permet l'atteinte de l'objectif.

Flamboyante boule de feu, sphère infernale,
Terreur prométhéenne, jurant le Jugement,
À ceux qui n'escomptaient pas tant le Tribunal,
Devant décider après l'acte terminal.

Finalement, terre aride sera laissée,
Pour tout héritage de nos errements passés,
Où nous ont, hélas, emmenés les gouvernants,
Acceptant l'obscurité de la fin des temps.