Toute personne sensée devrait, à mon goût, vivre et se battre contre le fanatisme. En effet, celui-ci n’apporte, pour autant que je puisse en juger, rien de bon. Aussi, la dénonciation de celui-ci, quelque soit la forme qu’il prenne, me paraît être de bon aloi. Ce qui est d’ailleurs ce que je compte faire, sous une forme poétique, naturellement. Je vous laisse seuls juges de mon appel à la raison.
Pour ceux-ci n'existe nulle mesure valide, De leur passion, mortifère et délétère, Qui ne manque pas de vicier l'eau et l'air, Tout ceci pour le plus grand bonheur des séides. De commencements bien plus que forts modestes, Viennent à naître les actes les plus grandioses, Les idées révolutionnaires de ceux qui osent, Mettant à terre le monde d'Ouest en Est. Bouleversant le commun de tous les mortels, Affichant l'affligeante idole révérée, Vérité d'une ennuyante réalité, Siégeant au panthéon des mensonges idéels. Causant toujours et encore plus de souffrances, Comble absolu pour ce qui, pourtant, avait but, D'élévation vers les hauteurs de l'existence. En en ravalant certains au bas rang de brutes. Réifiant chacun par leurs actes plus qu'abjects, Immolant l'humanité au nom de préceptes, S'avilissant de ce fait pour le millénaire, Et s'aliénant jusqu'à la plus humble pierre. Repoussant, au delà de l'immonde, l'infamie, Substituant leur horreur à tout notre honneur, Ils mettent un point d'honneur à détruire la vie, De ceux qui oseraient profiter de la leur. Au terme de ceci advient la déchéance, De leur obsession d'un monde en déshérence. Triste erreur de leur bien trop humaine nature, Les menant, en outre, à l'état de pourriture. Aussi gardons nous d'écraser au nom d'idées, Fallacieuses conceptions ou honnêtes mensonges, Pour ne pas finir brûlé par le mal qui ronge, Et précipiter nos pairs dans le brasier.